Description des troubles alimentaires

D’une manière générale les conduites alimentaires particulières s’inscrivent dans les expressions agies,corporelles, qui viennent témoigner du travail psychique de l’adolescence.
La façon de se nourrir est en lien direct avec les changements du corps et de son image.
Les transformations pubertaires, la nécessité d’acquérir une autonomie, la survenue des représentations sexuelles associées, sont autant de contraintes qui peuvent se traduire par une attaque du corps dans des manifestations de gravité variable.

La prédominance chez les filles de ces conduites alimentaires particulières indique les difficultés à accepter les formes du corps et la féminité en général.

Ainsi, ces conduites alimentaires ne nécessitent pas toujours une prise en charge médicale ; elles peuvent représenter des tentatives d’adaptation à ce moment critique de l’adolescence, en s’écartant plus ou moins de « la norme », y compris celle véhiculée par les médias. Le recours à des régimes diététiques successifs, l’élimination de certains aliments, l’anarchie de l’alimentation, des périodes d’excès alimentaire sont fréquents à cet âge, sans qu’une prise en charge médicale n’ait à être déclenchée systématiquement.

Les conduites de restriction alimentaire sont souvent rencontrées ; elles peuvent être passagères, plus fréquentes aux alentours de la puberté, associées à des préoccupations liées à la diététique. Elles sont favorisées par les stéréotypes sociaux. Les formes préoccupantes se caractérisent par une perte de poids importante, une restriction alimentaire massive et une aménorrhée.

Les conduites boulimiques se définissent par des moments paroxystiques compulsifs, des « crises » soudaines, solitaires, durant lesquelles l’adolescent(e) mange sans faim et souvent n’importe quel aliment particulièrement calorique ; elles peuvent survenir de manière réactionnelle ; elles sont la plupart du temps suivies de vomissements. Elles prennent un caractère préoccupant lorsqu’elles sont répétées, fréquentes (plusieurs fois par semaine) et s’accompagnent d’idées douloureuses (dépréciation, honte…).

Différents types de formes symptomatiques de conduites alimentaires sont à décrire : anorexie, boulimie, et les formes mixtes anorexie/boulimie où il peut exister des périodes boulimiques chez les anorexiques, comme des périodes de restriction chez les boulimiques.

Certains signes d’alerte doivent être connus de tout membre de l’équipe éducative, d’autant plus qu’ils sont souvent déniés ou «clandestins » :

  • malaises récurrents ;
  • refus de participer aux cours d’éducation physique;
  • restriction alimentaire observée à la cantine ;
  • amaigrissement rapide et récent, souvent masqué par l’ampleur des vêtements ;
  • vomissements immédiats après les repas aussi bien chez les boulimiques que chez les anorexiques;
  • autres manifestations associées telles que le repli sur soi, la pauvreté des relations sociales, ou encore l’hyperactivité intellectuelle et physique et le surinvestissement scolaire ;
  • inquiétudes transmises par les pairs qui ont observé ces signes d’alerte.
Mètre ruban et géluleContrôle
Assiette fendueDésordre
Oeuf en équilibre sur deux fourchettesEquilibre

Recueil d’informations

Si la perturbation des conduites alimentaires apparaît durable, c’est au personnel de santé de l’établissement (infirmier et médecin) qu’il appartient d’intervenir ; en effet, ces conduites, en relation directe avec le corps, ont une dimension intime dont l’abord ne peut se faire que dans une approche confidentielle connue par l’adolescent.

L’entretien avec l’adolescent et l’examen clinique permettent d’aborder les particularités de sa conduite alimentaire, leur retentissement sur l’état physique, leur ancienneté et d’apprécier le malaise psychique éventuel qui l’accompagne ; l’entretien peut révéler une consommation associée de produits médicamenteux ou toxiques.

Dans le cas de troubles d’allure transitoire sans retentissement physique, des informations diététiques sont à apporter. Des rencontres régulières du personnel de santé scolaire de l’établissement avec l’adolescent permettent de suivre son évolution.

Dans le cadre d’une suspicion d’anorexie, l’intensité de l’amaigrissement (indice de masse corporelle) est mesurée. L’entretien clinique permet de savoir si cet amaigrissement est recherché (hantise de grossir) ; s’il y a aménorrhée et depuis quand, vomissements, éventuelle prise de laxatifs. Sur le plan psychique on peut retrouver l’importance d’interdictions diverses, une rigidité de la pensée, une hyperactivité physique, un repli dépressif, des craintes plus ou moins massives concernant l’image du corps.

Dans le cadre de la boulimie, l’intensité et la fréquence des accès sont évaluées, de même que l’existence de fluctuations de poids, de vomissements et de prise de laxatifs. On peut constater, sur le plan psychique, l’inquiétude de perdre le contrôle de l’alimentation, le sentiment d’autodépréciation après les excès alimentaires et le retentissement des conduites sur l’humeur.

En milieu scolaire…

En tant qu’enseignant , il est de notre devoir d’informer l’infirmière, le personnel médical sur les conduites alimentaires modifiées, constatées, une élève qui irait régulièrement se faire vomir, un élève qui ne toucherait pratiquement pas à son assiette de manière régulière ou au contraire voudrait constamment se servir. N’essayez pas de forcer à manger mais garder un lien de communication franche, une approche affectueuse. Une démarche remplie d’amitié est la partie la plus importante de l’aide que vous pouvez apporter à quelqu’un ayant un désordre alimentaire. Les discussions concernant le désordre seront à faire préférablement en dehors de l’heure des repas. Encouragez votre élève ayant la possibilité de communiquer à en parler au personnel médical.

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1 commentaire
  1. Il faut en effet être très attentifs et échanger avec les collègues; en recoupant des informations ou des constats, nous pouvons alors en parler avec l’infirmière, l’assistante sociale, le PMSS ou la PSE. Et intervenir avec les parents avant qu’il soit trop tard.

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